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Kendrick Kelvin
6 avril 2018

La situation en RDC

L’année dernière en République Démocratique du Congo, le président Joseph Kabila est resté en poste malgré l’expiration, le 19 décembre 2016, de son deuxième mandat, le dernier autorisé par la Constitution. Un accord politique a été signé en décembre 2016 par la coalition au pouvoir, l’opposition et certaines organisations de la société civile. Il prévoyait le maintien au pouvoir du président Kabila, ainsi que la nomination d’un gouvernement d’unité nationale dirigé par un Premier ministre désigné par le Rassemblement, le principal mouvement d’opposition, et chargé d’organiser des élections avant décembre 2017. Il créait également un Conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral (CNSA) chargé de contrôler les avancées réalisées, dont la présidence a été confiée à Étienne Tshisekedi, dirigeant du Rassemblement. Cet accord comprenait l’engagement pris par le président Kabila de respecter la limite de deux mandats prévue par la Constitution, et de ne pas entreprendre une révision ou une modification de la Constitution. La mise en oeuvre de l’accord a achoppé sur la question de la nomination des responsables politiques et de la distribution des postes pour les institutions de transition. Étienne Tshisekedi est décédé en février. En avril, le président Kabila a nommé unilatéralement Bruno Tshibala au poste de Premier ministre ; le Rassemblement a refusé de reconnaître cette nomination. En juillet, Joseph Olenghankoy a lui aussi été nommé unilatéralement à la présidence du CNSA. Les principaux dirigeants de l’opposition, l’Église catholique et la communauté internationale ont dénoncé ces nominations, estimant qu’elles violaient les termes de l’accord conclu. Le processus d’inscription des électeurs, en amont des scrutins, a subi des retards considérables. En juillet, le président de la Commission électorale nationale indépendante a annoncé que les élections ne pourraient pas avoir lieu en décembre 2017, notamment en raison de la situation en termes de sécurité dans la région du Kasaï. Les violences qui ont éclaté en 2016 quand le chef coutumier Kamuena Nsapu a été tué se sont propagées dans cinq provinces, déclenchant une crise humanitaire sans précédent. Dans l’est du pays, plusieurs groupes armés ont intensifié leurs attaques dans le but de chasser du pouvoir le président Kabila. Les forces de sécurité de la République démocratique du Congo (RDC), de même que la Mission de l’ONU pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), n’ont pas réussi à régler le problème de l’insécurité ni à neutraliser les plus de 40 groupes armés locaux ou étrangers toujours actifs. Le taux d’inflation annuel a augmenté de 50 % en 2017, ce qui a contribué à accroître la pauvreté. Les enseignants, les professeurs d’université, les médecins, les infirmiers et les fonctionnaires ont fait grève pour réclamer une hausse de leur rémunération. Une épidémie de choléra s’est déclarée dans le pays ; au moins 24 000 personnes ont été infectées et plus de 500 d’entre elles sont mortes entre janvier et septembre.

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