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Kendrick Kelvin
16 avril 2018

Voltige à réaction

Ceux qui me connaissent ont encore du mal à y croire. Moi qui ai le vertige, j'ai fait un vol en avion... de chasse ! Avec voltige aérienne à la clef ! Que ces gens se rassurent : j'ai encore moi-même du mal à y croire, et j'étais pourtant aux premières loges. Il faut dire que l'aventure semble assez irréelle. Je me suis pointé aux environs de 12h à l'aéroport de Paris Pontoise où j'ai été reçu par mon pilote, Remax. Les autres sont arrivés presque en même temps : car nous étions 3 à nous envoler ce jour-là. Nous avons assisté au briefing décrivant l'expérience, les particularités de notre avion, la sécurité. Finalement notre instructeur a tiré au hasard l'ordre de passage : ouf, je venais en dernier ! Car c'est comme à la piscine : j'aime observer ce qui sautent du grand plongeoir avant de me lancer moi-même. Difficile de décrire les réactions de ceux qui reviennent de leur vol. Chacun souriait, mais leurs sourires semblaient un peu crispé. Quand le troisième a rejoint l'appareil, je suis parti passer ma tenue de pilote (oui, les vols s'enchaînent comme du papier à musique). Ca y était , j'étais fin prêt. Quand l'appareil a atterri au bout d'une demi-heure, j'ai gagné à mon tour le Fouga. Premier sentiment : une déception visuelle. Le Fouga Magister n'est pas aussi frappant qu'un authentique jet fighter. Et son profil annonce qu'il n'est pas récent (sa réalisation remonte à la fin de la seconde guerre mondiale, pour rappel). Seulement, j'avais lu assez de retours d'expérience sur cet appareil pour savoir qu'il s'agit d'un chasseur d'entraînement, en conséquence adroit et qui permet de bonnes sensations malgré tout. C'est donc légèrement rassuré (et inquiet, aussi) que j'ai pris place dans la cabine et l'équipe technique m'a sanglé sur mon siège, en m'exposant les inévitables dernières recommandations. Pour finir, la verrière coulissante s'est fermée et l'appareil a glissé sur la piste. Après tout ce temps, j'y étais : je matérialisais mon rêve ! Le départ s'est passé tout en finesse. C'était beaucoup moins explosif que ce que j'avais pu envisager. Nous avons ouvert le bal par une phase de découverte. La verrière me livrait une vue panoramique sublime sur le spectacle sous l'appareil. Puis nous avons poursuivi par un vol à basse altitude. Là encore, rien d'extraordinaire, si ce n'est une impression de vitesse accrue. Mais ces hors-d'oeuvre n'étaient rien comparés à la phase tant attendue : la partie acrobatique ! Le premier looping m'a soufflé. J'ai senti mon torse poussé contre mon siège par une force invisible. Une seconde figure a instantanément enchaîné avec celle-ci. Nouvelle pression. Pas le temps de recouvrer mon calme. Après quelques tonneaux accompagnés de vrilles, je me suis senti tout chose et je me suis immédiatement contracté autant que possible pour prévenir l'arrivée du voile noir. Quand je suis sorti de l'appareil dix minutes plus tard, j'avais le dos trempé et les jambes tremblantes. C'est une expérience prenante, ultime, incroyable, mais surtout réservée aux amateurs de sensations fortes ! Davantage d'information est disponible sur le site de l'organisateur de ce vol en avion de chasse.

 

pilote de chasse2

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